Welcome, bloody brats [Sortie Officielle]

[HJ : Bon finalement j’ai pondu un petit quelque chose parce que je l’avais promis ^_^ Mais prenez votre temps pour arriver
Petit lien pour ceux qui veulent une description approfondie de l’ Odd Theater ]

Il y a des jours où on se dit que l’on aurait mieux fait de rester couché. Généralement ce genre de réflexion survient après une série de malheurs plus ou moins espacés mais tous décapant pour le moral. Valen n’avait même pas eut besoin de ça. Il lui avait juste suffit de se rappeler qu’aujourd’hui était le jour honni où toute la marmaille morveuse de Poudlard allait envahir son auguste théâtre. Il en avait déjà le moral dans les chaussettes. Imaginer cette bande de marmots irrespectueux poser ses doigts partout même au risque de les perdre, jeter leurs cochonneries sucrées sur son sol poli et s’essayer à des sorts tous plus idiots les uns que les autres ne le réjouissait aucunement. Et cela se voyait.

Les bras croisés et la mine maussade Valen s’était apprêté comme à son habitude même si cette journée était d’ores et déjà perdue. Si le directeur sénile n’avait pas confondu les Gallions et les Mornilles pour offrir une sortie à ces démons en culotte courte jamais le dompteur n’aurait accepté un seul des élèves de cette école de vandale. Oh il savait bien quelle jungle était Poudlard, tout le monde le savait. Et même si on lui avait assuré que des premières années sauraient bien se tenir le jeune homme avait un énorme doute. Il savait aussi l’avancée de la décadence de la jeunesse de nos jours.

Val n’avait pas spécialement le goût d’accueillir tout ces mouflets , pas la moindre petite envie d’aller à leur devant braillard lorsque ceux-ci passeraient les portes vitrées du hall de son théâtre. Mais il le fallait. Même s’il avait d’abord songer à flécher jusqu’au sous sol il ne savait que trop bien qu’aucun d’entre eux n’aurait suivit les indications et il se serait retrouvé avec une masse perdue dans toute sa salle d’exposition. Et perdre lui aussi du temps à compter ceux qui s’étaient fait happer à l’intérieur d’une cage ne lui disait rien non plus. C’était en partie pour pouvoir gérer le groupe qu’il avait eut l’idée de les contenir dans le théâtre sous ses pieds plutôt que de les laisser libres à leur guise de passer la tête à travers les barreaux de cette chère manticore rancunière ou à jouer au « j’ai pas peur » avec le Détraqueur jusqu’à temps qu’il se retrouve avec un tas de comateux à déblayer…

Valen croisa les bras et posa son regard bleu grisé sur son troll à deux tête recyclé en portier de choc. Habillé d’un smoking celui-ci lui rendit son regard à la puissance quatre en lui faisant signe que les sales gosses n’allaient bientôt plus tarder. Soupir. Le sorcier espérait secrètement que la lumière tamisée de l’endroit allait dissimulée son manque flagrant d’enthousiasme si il se forçait à ne pas laisser sa voix sombrer dans les tonalités les plus molles. D’un autre coté on l’avait déjà payé…Rien ne l’engageait, on n’allait pas lui donner une prime de joyeuseté.



Des notes de banjo s’élevèrent, hésitantes, dans son dos perturbant le silence serein et lui donnant un tressaillement. La Harpie commençait à trouver le temps long et elle le passait à sa manière en décidant de s’accorder de la façon la plus horripilante qui soit. Les accords irritants résonnaient clairement dans le mutisme de la grande salle d’exposition et l’agacement de Valen allait en croissant avec le rythme de la musique qui s’accéléra d’un coup.

*Et la voilà repartie comme hier soir…*

Le jeune homme baissa la tête d’accablement et se couvrit les yeux d’une main désolée. Il pouvait le dire. Il aurait mieux fait de rester couché….

*Mais pourquoi j’en ai fait une musicienne. J’ai créé un monstre !*

C’est vrai les gens étaient déjà très content à l’idée de voir une vraie Harpie , pourquoi s’était-il encore compliqué la vie ? En tout cas elle avait trouvé son air et elle lui donnait un véritable concert acharné. C’était peut-être festif avec des visiteurs joyeux mais pas du tout lorsque l’on se trouvait passablement de mauvaise humeur et que l’on désirait goûter les derniers instants de calme avant la cohue. C’est alors que la porte s’ouvrit…

*Pitié pas en rang par deux en file indienne. J’ai déjà assez mal comme ça.*